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Celle qui brûle, Paula Hawkins



Londres. Daniel Sutherland, vingt-trois ans, a été poignardé à mort sur sa péniche délabrée amarrée sur Regent’s Canal.


Trois femmes de son entourage, qui ne se connaissent pas, sont mêlées à ce meurtre. Trois femmes sur lesquelles la vie s’est acharnée et qui cachent de sombres secrets.


Miriam, la cinquantaine, « grosse et moche », qui vit sur la péniche voisine : c’est elle qui, par hasard, a découvert le corps. Lorsqu’elle était jeune, elle et son amie Lorraine ont été enlevées par un tueur en série et séquestrées dans une ferme. Elle est parvenue à s’enfuir mais Lorraine est morte. « Ce n’est pas de ta faute. Personne ne peut te reprocher d’avoir agi comme tu l’as


fait», lui ont répété ses proches. Mais si personne ne l’a jamais formulé, cela signifiait : « Personne ne peut te reprocher d’avoir agi comme tu l’as fait. Mais tu aurais pu faire autrement ». Et maintenant c’est trop tard. Alors, elle n’a rien à perdre.


Laura, « la folle, lagogole, la tarée, la détraquée » qui travaille à la laverie, avec qui la victime a passé sa dernière nuit et qui a déjà eu des ennuis avec la justice. Instable, agressive, dépressive et incontrôlable, elle se décrit comme « une adulte vulnérable ». Elle aussi en a bavé : percutée de plein fouet par une voiture (conduite par l’amant de sa mère), à l’âge de dix ans, elle a été brisée en mille morceaux et en a gardé des séquelles physiques et psychologiques. Elle a tout de la suspecte idéale.


Carla, la tante de Daniel, ne s’est jamais remise de la mort de son petit garçon quinze ans plus tôt. Elle avait confié l’enfant à sa sœur Angela qui, rongée par la culpabilité et l’alcool, s’est brisé le cou en chutant dans les escaliers. Un accident ça arrive quand on boit trop. Mais mère et fils morts à huit semaines d’intervalle, est-ce une coïncidence ?


La voisine, l’amante, la tante : trois femmes brisées qui auraient pu vouloir se venger des injustices qu’elles ont subies.


L’auteure de « La fille du train » signe un nouveau thriller psychologique remarquable. La narration, où les points de vue se succèdent, est complexe mais le suspense nous tient en haleine jusqu’à la dernière page. Paula Hawkins a un véritable talent pour décrire des personnages au destin tragique, ravagés par leur souffrance, leurs colères et leurs regrets. Fragiles et vulnérables, ses héroïnes atypiques suscitent tellement d’empathie, malgré ou à cause de leurs actes, que le meurtre finit par passer au second plan.


Editions Sonatine, 2021

Titre original : « A Slow Fire Burning

Traduit de l’anglais par Corinne Daniellot et Pierre Szczeciner


A propos de l’auteure


Paula Hawkins a travaillé quinze ans dans le journalisme avant de se consacrer à l’écriture. Publié en 2015, son premier livre « La fille du train », traduit en 42 langues, s’est vendu à plus de 18 millions d’exemplaires dans le monde et a été porté à l’écran l’année suivante par Tate Taylor. Il a également obtenu le Prix du meilleur roman international au Festival Polar de Cognac 2015. Après « Au fond de l’eau » paru en 2017, et dont l’adaptation cinématographique est en cours, « Celle qui brûle » est son troisième roman.

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