Juin 2019. Des os humains sont découverts dans un sac flottant sur la Tamise. Il s’agit du corps de Bridget Dunlop-Evers, qui porte les traces d’un traumatisme crânien. La jeune femme avait été déclarée disparue par ses parents en 1996.
Les indices recueillis, notamment des restes de végétation, mènent rapidement l’inspecteur Owusu, de la police judiciaire, à un manoir de Chelsea où, trente ans auparavant, trois cadavres d’adultes avaient été découverts, alors qu’un bébé abandonné pleurait à l’étage. Les trois adolescents qui vivaient reclus dans cette demeure avaient disparu. La piste d’un suicide collectif par empoisonnement avait été privilégiée et l’affaire avait été classée.
Ce sont ces adolescents, devenus adultes, que nous retrouvons vingt-trois ans plus tard dans ce roman qui est la suite de « Ils sont chez nous », paru en 2020.
Phin Thomsen se cache au Botswana sous un faux nom où il travaille dans un safari. Après des années de galère à Nice, Lucy Lamb est revenue à Londres et vit chez son frère Henry – secrètement amoureux de Phin depuis son adolescence -, avec ses deux plus jeunes enfants (de deux pères différents), en attendant de toucher sa part de l’héritage important laissé par leurs parents.
Frère et sœur ont vécu un traumatisme commun : ils ont été victimes de sévices innommables durant cinq ans dans le manoir de Chelsea, « la maison des horreurs ».
Toujours à Londres, Rachel Rimmer, apprend que son mari Michael, un homme violent et sans scrupules dont elle est séparée, a été assassiné à son domicile à Antibes. Sans le savoir, son histoire est étroitement mêlée à celle de Lucy, de manière effrayante.
Tandis que les enquêteurs tentent d’élucider le meurtre de Bridget, leurs investigations les mènent peu à peu vers les adolescents qui ont fui le manoir, dont les secrets et les mensonges vont être dévoilés. Que s’est-il réellement passé le jour où trois personnes se sont suicidées ?
L’enfer pour Lucy, Henry et Phin, qui tentaient d’oublier leur sordide passé, ne fait que commencer.
Le suspense est présent au fil des pages dans ce roman dont l’intrigue est toutefois assez confuse (surtout si l’on n’a pas lu le premier tome). La chronologie non linéaire apporte une vraie dynamique au récit et permet de mieux découvrir la personnalité de chaque protagoniste. Un thriller psychologique complexe sur les affres des familles fracturées et les traumatismes de l’enfance.
Editions Hauteville, 2023
Titre original : « The family Remains »
Traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Adéle Rolland-Le Dem
A propos de l’auteure
Lisa Jewell avait décidé d’écrire son premier roman à l’âge de cinquante ans. Mais à vingt-sept ans, n’étant plus satisfaite par son travail de secrétaire, elle a commencé à écrire. Paru en 1998, son premier livre « Ralph’s Party » fut un véritable succès de librairie en Grande-Bretagne. Depuis, Lisa Jewell a publié quatorze romans dont notamment « Comme toi », « On se reverra » et « Tous tes secrets », « Rentre avant la nuit », « Ils sont chez nous » et « Je serai ton ombre ».
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