Le corps de Rebecca Caterino, une étudiante de dix-neuf ans, est découvert dans une forêt du comté de Grand County, en Géorgie. La jeune femme, qui faisait un jogging, a, manifestement, trébuché sur la racine d’un arbre avant de se fracasser l’arrière du crâne contre un rocher.
Un tragique accident ? Sara Linton, médecin légiste, n’y croit pas : la victime présente une petite perforation de la moelle épinière. Une lésion qui n’a pas été causée par sa chute ; elle a été infligée de manière délibérée afin de paralyser les jambes. Et la fracture du crâne est due à violent coup de marteau.
Quelques heures plus tard, la jeune fille qui a découvert le corps Rebecca et donné l’alerte est à son tour violée, assassinée et atrocement mutilée. Elle non plus ne s’est pas débattue car, tout en restant consciente, elle était paralysée.
Les soupçons de la police se portent rapidement sur Daryl Nesbitt, pédophile et petit dealer de shit dont le nom était enregistré dans les téléphones des deux victimes. Condamné à la réclusion à perpétuité, l’homme n’a cessé de clamer son innocence.
Dix ans plus tard, l’agent spécial Will Trent du Georgia Bureau of investigation, décide de se pencher sur son cas. Car, depuis qu’il est derrière les barreaux, d’autres femmes ont été agressées ou assassinées selon le mode opératoire imputé à Nesbitt.
L’ancien chef de la police, ex-mari de Sara Linton, n’avait manifestement pas arrêté le vrai coupable. Et le tueur en série, toujours dans la nature, continue à massacrer des femmes.
L’enquête s’avère difficile car les survivantes et les familles des victimes, profondément traumatisées, ne souhaitent pas toujours s’exprimer. Quant aux témoins, leurs souvenirs se sont estompés. Mais, après des mois d’investigation, parfois, un détail, un simple détail suffit à résoudre une affaire aussi complexe.
Un très bon thriller qui s’étire parfois en longueur (mais c’est le style de l’auteure), avec des descriptions de crimes d’une grande violence (âmes sensibles s’abstenir), mais l’intrigue, certes glaçante, est bien menée et le huis clos final est assez inattendu.
Editions Harper Collins (Noir), 2021
Titre original : “The silent Wife”
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Souad Degachi et Maxime Shelledy
A propos de l’auteure
Numéro un sur les listes internationales de best-sellers, Karin Slaughter, qui vit à Atlanta, est l’une des auteures les plus populaires et les plus plébiscitées dans le monde. Elle a publié une quinzaine de romans, dont notamment « Faux témoin », traduits en trente-six langues et vendus à plus de trente-cinq millions d’exemplaires dans le monde. « Son vrai visage » (publié en 2019) a été adapté en série télévisée pour Netflix.
Comments