Brillante étudiante dans une école de commerce, Faye renonce à ses rêves et à ses projets pour se consacrer entièrement à la carrière de Jack, dont elle est folle amoureuse, et à leur fille Julienne. Devenue l’épouse parfaite d’un riche entrepreneur, au statut social envié, elle vit dans le luxe dans l’un des quartiers les plus huppés de Stockholm. Certes, elle doit obéir à tous ses caprices mais elle ferait n’importe quoi pour lui plaire et le garder.
Mais après quelques années de cette vie de rêve, elle découvre que son mari, pour lequel elle tout sacrifié, carrière comprise, pour l’aider à monter sa société et à s’enrichir, n’est pas celui qu’elle croit : il n’a cessé de la tromper. Et, du jour au lendemain, il la rejette et demande le divorce pour vivre avec la directrice financière de son entreprise, une femme bien plus jeune qu’elle.
L’univers de Faye s’effondre : elle se retrouve totalement démunie, sans argent, sans diplôme et sans logement. Humiliée, bafouée, elle se met alors à échafauder une vengeance impitoyable et elle est prête à tout pour détruire son ex-époux : il lui a tout pris, elle ne lui laissera rien.
Elle commence par lancer une ligne de cosmétiques, baptisée « Revenge » en hommage à toutes les femmes abusées, et devient rapidement une femme d’affaires riche et redoutable. Ensuite, elle met en place la deuxième partie de son plan machiavélique…
D’emblée, le personnage de Jack, un pervers narcissique, n’inspire que le mépris. Mais Faye, qui traîne un lourd passé familial (au fil des chapitres, on découvre le milieu violent dans lequel elle a grandi), est une femme complexe. Si l’on éprouve de la sympathie pour elle quand elle est trahie et répudiée, elle devient détestable dans son rôle de bourgeoise sans foi ni loi.
Ce thriller psychologique glaçant, parfois sordide (les dialogues sont souvent crus) traite des rapports sexe-pouvoir-argent dans les sphères de la haute société suédoise (mais l’histoire aurait pu se dérouler dans n’importe quelle autre ville). L’auteure a sans doute voulu surfer sur la vague #MeToo, mais son roman, certes mené avec brio même si certaines scènes sont un peu trop caricaturales, ne rend pas vraiment hommage aux femmes.
Editions Actes Sud, 2019
Traduit du suédois par Rémi Cassaigne.
A propos de l’auteure
Auteure de best-sellers vendus à plus de 23 millions d’exemplaires à travers le monde, Camilla Läckberg est notamment connue pour sa série policière à succès « Fjällbacka ». Elle est par ailleurs cofondatrice de la société d’investissement Invest in Her qui lutte contre les écarts de salaires entre hommes et femmes et fait la promotion de l’entrepreneuriat féminin. « La cage dorée » est le premier volet d’un diptyque.
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