En 1949, Josef Mengele, l’ancien médecin tortionnaire d’Auschwitz, caché derrière divers pseudonymes dont Helmut Gregor, parvient à s’enfuir d'Allemagne et à se cacher à Buenos Aires.
Dans cette ville où se côtoient nazis, fascistes italiens, vichystes français et rexistes belges, il bénéficie d’aides et de complicités, en premier lieu, du gouvernement argentin mais également de riches industriels de Günzburg, en Bavière.
Mais la vie de château ne dure pas. Traqué par le Mossad, le monstre SS s’enfuit au Paraguay puis au Brésil.
En 1977, son fils Rolf lui rend visite et lui demande : « Papa, qu’as-tu fait à Auschwitz ? N’as-tu jamais ressenti de compassion pour les enfants, les femmes et les vieillards que tu envoyais à la chambre à gaz ? » Et Mengele de répondre : « La pitié n’est pas une catégorie valide puisque les juifs n’appartiennent pas au genre humain ».
Ni regrets, ni remords.
De planque en planque, malade et rongé par la peur d’être pris, son errance ne connaîtra plus de répit jusqu’à sa mort mystérieuse sur une plage de Sao Paulo en 1979.
Comment l’un des pires criminels nazis a-t-il pu passer entre les mailles du filet, trente ans durant ? Comment a-t-il pu mourir de mort naturelle sans jamais avoir été jugé ?
Après trois années d’enquête, Olivier Guez nous plonge dans la cavale de celui qui fut l’Ange de la mort.
Un livre inédit et très bien documenté qui rend hommage aux victimes du monstre Mengele et à leurs familles, ainsi qu'à toutes les victimes de la Shoah.
Editions Grasset, 2017
A propos de l'auteur
Olivier Guez est journaliste, essayiste et écrivain français. Ce livre a été récompensé par le Prix Renaudot.
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