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Le témoin solitaire, William Boyle


Fini, les bars, l’alcool, la drogue et les nuits blanches ! Amy Falconetti, la trentaine, a décidé de changer de vie quand sa petite amie Alessandra l’a quittée pour tenter sa chance à Los Angeles. Installée au sous-sol d’une maison à Gravesend, un quartier pauvre au sud de Brooklyn, elle veut se rendre utile en aidant bénévolement les vieilles dames esseulées de son quartier et en leur apportant l’eucharistie.


Un jour, l’une d’entre elles lui fait part de ses craintes : sa dame de compagnie étant malade, celle-ci a envoyé son fils Vincent à sa place. Un homme louche, antipathique et brutal qui s’est permis d’aller fouiller dans sa chambre. Intriguée, Amy décide de le suivre à travers Brooklyn pour découvrir ce qui se cache derrière cet odieux individu.


Après des heures de filature, Vincent est tué sous ses yeux d’un coup de couteau à la gorge dans une rue déserte. Elle devrait appeler les secours mais elle n’en fait rien. Pire : elle assiste à l’agonie de la victime, se saisit du couteau, le glisse dans sa poche et s’enfuit, entravant ainsi, sans aucune raison, l’enquête de la police. Une mauvaise décision. En un instant, la vie sage qu’elle menait depuis quelques mois en se réfugiant dans la religion vole en éclat et ses vieux démons refont surface.


Mais elle a vu le visage de l’assassin qui, lui, sait qu’elle est l’unique témoin du meurtre. Et il la traque, la menace.


Suspense, atmosphère oppressante, rebondissements : tous les ingrédients d’un bon polar sont présents dans ce troisième roman de William Boyle qui se déroule dans un quartier sordide de Brooklyn que l’auteur connait bien pour y avoir vécu (les longues descriptions des rues ou des commerces sont parfois un peu lassantes mais traduisent la nostalgie de son enfance).


Sans vraiment comprendre ses actes, on suit les errances d’une femme solitaire, perturbée par son passé et malmenée par la vie, qui tente de trouver un sens à son existence et qui se retrouve impliquée malgré elle dans un drame. Elle pensait s’être débarrassée de ses vieux démons mais peut-on vraiment changer de vie, de personnalité ?


Editions Gallmeister, 2018

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Simon Baril

Titre original : « The Lonely Witness »


A propos de l’auteur


Auteur entre autres de « Gravesend », finaliste de Grand prix de littérature policière et du prix SNCF du polar, et de « Tout est brisé », William Boyle a reçu le Hammett Prize 2018 (prix littéraire américain) pour « The Lonely Witness ».

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