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Les hommes ont peur de la lumière, Douglas Kennedy


Un roman passionnant sur l’intégrisme religieux et le droit à l’avortement, un sujet ô combien d’actualité à l’heure où l’arrêt Roe v. Wade fait rage aux Etats-Unis.


Brendan, la soixantaine, est chauffeur Uber à Los Angeles. Ce job ingrat et épuisant payé douze dollars de l’heure, il ne l’aime pas, mais quand il a été licencié de son poste de directeur des ventes qu’il occupait depuis trente ans, il n’a pas eu vraiment le choix. Parce qu’il a une famille à nourrir et des factures à payer. Soixante-dix heures par semaine dans les embouteillages pour conduire des clients méprisants et agressifs qui ne laissent jamais de pourboire. Avec, à la moindre plainte, le plus souvent pour une raison infondée, le risque de perdre son emploi.


Un jour, il dépose Elise, professeure d’université à la retraite et veuve, devant un centre IVG lorsque soudain, l’explosion d’une bombe incendiaire lancée par un motard cagoulé dévaste le bâtiment. Ils sont tous les deux sains et saufs mais une victime est à déplorer.


Cet événement va bouleverser sa vie.


Une véritable amitié se forge entre Brendan et Elise, qui est une « doula » : une bénévole qui soutient les femmes seules qui ont décidé d’avorter.


Tandis qu’il continue de lui servir de chauffeur, il s’interroge sur sa vie, sur ces choix qu’il n’a jamais réellement faits, en se pliant docilement aux exigences de son père. Pourquoi a-t-il fait des études universitaires ? Parce que son père lui en a donné l’ordre. Pourquoi s’est-il marié avec Agnieska ? Parce que son père a estimé qu’elle était l’épouse idéale. Toute sa vie il a courbé l’échine.


Mais l’attentat dont il a été témoin, perpétré par un groupuscule d’intégristes religieux, marque un véritable tournant dans sa vie. Car sa femme Agnieska, avec qui il ne partage plus grand-chose, est devenue une militante fanatique de la cause « pro-vie », soutenue par un prêtre (ami d’enfance de Brendan) qui multiplie les initiatives antiavortement, souvent violentes.


Brendan, le banlieusard désabusé et résigné qui n’a jamais pris de risques dans la vie, décide alors de s’impliquer dans le combat d’Elise, tellement dévouée et qui ne recule devant rien. Mais ils vont se retrouver au cœur d’un conflit d’une grande violence face à des intégristes religieux et des hommes d’affaires sans scrupules. Un réseau tentaculaire où se mêlent abus sexuels et trafic humain.


Entre roman noir et chronique sociale, ce nouveau livre de Douglas Kennedy, d’une brûlante actualité, est une dénonciation des ravages du puritanisme et une charge contre les extrémistes catholiques qui veulent renverser l’arrêt Roe v. Wade de la Cour suprême des Etats-Unis, mais également contre l’Eglise.


L’auteur américain dénonce également le statut précaire, pour ne pas dire l’exploitation des employés d’Uber.


Editions Belfond, 2022

Titre original : « Afraid of the light »

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Chloé Royer


A propos de l’auteur


Né à New York, Douglas Kennedy est l’auteur d’une vingtaine de romans dont, notamment, « L’Homme qui voulait vivre sa vie » (1997), vendu à plus d’un million d’exemplaires à travers le monde et adapté au cinéma, « Les Désarrois de Ned Allen » (1998), également un best-seller, et la trilogie « La Symphonie du Hasard », publiée entre 2018 et 2020.

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