top of page

Portrait d’une inconnue, Daniel Silva


Julian Isherwood, galeriste londonien, est un homme heureux : il vient de vendre « Portrait d’une inconnue », du peintre flamand Antoine Van Dyck, pour six millions et demi de livres sterling alors que le tableau ne lui avait coûté que trois millions.


C’est alors qu’il reçoit une lettre d’une certaine Valérie Berrangar qui lui fait part de ses inquiétudes d’ordre légal et éthique à propos de la transaction. Elle souhaite le rencontrer au plus vite à Bordeaux. Mais la mystérieuse femme ne se présentera jamais au rendez-vous car elle s’est tuée dans un accident de voiture.


Julian fait aussitôt appel à son ami Gabriel Allon pour découvrir ce qui se cache derrière ce tableau. Le célèbre espion et restaurateur d’art a quitté son poste Boulevard du Roi Saül, à Jérusalem, pour s’installer à Venise avec sa femme et ses enfants. A la retraite, donc, mais comment pourrait-il refuser d’apporter son aide à un vieil ami ?


Julian a acheté « Portrait d’une inconnue » à la galerie Georges Fleury à Paris. Le galeriste, avec lequel il a déjà fait affaire, lui a affirmé que la toile, provenant d’une vieille collection privée, était de la main de Van Dyck lui-même et non d’un de ses disciples, encore moins d’un faussaire. Cinq experts se sont penchés sur le portrait, avant sa vente, et tous ont confirmé son authenticité.


Pourquoi dès lors, Mme Berrangar émettait-elle des doutes quant à son attribution ? Sa mort est-elle réellement due à un accident ? Et pourquoi la chambre d’hôtel de Julian à Bordeaux a-t-elle été fouillée pendant que deux motards tentaient de lui voler son attaché-case ?


Ainsi débute la nouvelle mission de Gabriel Allon qui, en examinant de près la craquelure, est convaincu que ce tableau est une contrefaçon réalisée par un faussaire de génie. Le maître-espion se lance alors dans une traque acharnée en Europe et aux Etats-Unis pour débusquer l’escroc.


Un roman passionnant et extrêmement documenté sur le marché de l’art, les faussaires et leurs réseaux, qui nous tient en haleine du début jusqu’à la fin grâce aux multiples rebondissements.


Il s’agit certes d’une œuvre de fiction mais l’auteur s’est appuyé sur les nombreux scandales de contrefaçons qui ont secoué le monde de l’art au cours de ces vingt dernières années. Des faussaires extrêmement talentueux sont parvenus à tromper les meilleurs experts du monde de l’art avec une facilité déconcertante, en empochant des millions au passage.


C’est le cas notamment de Guy Ribes, capable de produire un Chagall ou un Picasso en quelques minutes, et qui, avec son réseau de galeristes corrompus, a introduit plus de mille contrefaçons sur le marché de l’art, dont la plupart demeurent en circulation. Et les chiffres sont vertigineux : vingt à trente pour cent des tableaux figurant dans les plus grands musées ou galeries du monde seraient attribués à tort ou… carrément faux.


Editions Harper Collins, 2023

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Rhibaud Eliroff

Titre original : “Portrait of an unknown woman


A propos de l’auteur


Auteur d’une vingtaine de romans, parmi lesquels « L’espion anglais », « La veuve noire » ou « L’infiltré de Moscou », Daniel Silva est classé n°1 sur les listes des bestsellers du New York Times. C’est sa série mettant en scène Gabriel Allon, un espion du Mossad et restaurateur d’art, qui lui a valu la reconnaissance internationale. Acclamés par la critique, ses livres sont vendus dans plus de trente pays.

コメント


bottom of page