Dans son nouveau roman, la reine du suspense psychologique nous plonge au cœur d’un drame familial où l’on retrouve ses thèmes de prédilection : les liens du sang, la résilience et la reconstruction après un traumatisme.
Brighton, banlieue de Boston. Quatre membres d’une même famille ont été assassinés à leur domicile : une mère, Juanita Baez, deux de ses enfants et son compagnon. La scène évoque une exécution, une vengeance. Il ne s’agit pas d’un geste de colère irraisonnée mais d’un acte calculé car les caméras de vidéosurveillance de l’immeuble ont été sabotées.
Seule Roxanna, la fille ainée, âgée de 16 ans, a échappé au massacre. Et elle demeure introuvable. L’adolescente est-elle l’auteure de ces meurtres ? Les voisins l’ont vue quitter la maison avec ses deux chiens aveugles et un sac à dos quelques instants avant les coups de feu. Est-elle en danger ? A-t-elle été enlevée ?
L’Inspectrice D.D. Warren se lance à sa recherche car elle est la seule à pouvoir éclaircir ce drame : pourquoi une famille apparemment ordinaire a-t-elle été massacrée ?
Mais toutes les familles ont leurs secrets. Et en plongeant dans le passé de Juanita Baez l’enquêtrice découvre rapidement qu’à cause de son alcoolisme, ses enfants ont longtemps vécu dans des familles d’accueil où ils ont été victimes d’abus et de maltraitance.
L’affaire est complexe et, bien qu’elle n’approuve pas ses méthodes, D.D. Warren accepte l’aide de Flora Dane qui, après avoir été séquestrée durant plus d’une année par un psychopathe, a créé un forum d’aide aux victimes de prédateurs.
C’est une battante, une survivante devenue justicière. Et Roxanna a récemment fait appel à elle : elle voulait connaître les règles en vigueur concernant l’usage défensif d’une arme à feu.
Le récit alterne entre trois points de vue et les chapitres sont entrecoupés par des extraits de la dissertation de Roxanna sur sa définition d’une famille parfaite: « Une famille parfaite, ça ne tombe pas du ciel. Ça se construit à coups d’erreurs. De regrets. De réparations. Ceci est l’histoire de ma famille. Et nous ne sommes pas encore au bout ».
L’auteure aborde avec justesse différents problèmes de société : le harcèlement scolaire, l’abandon, la maltraitance des enfants placés en famille d’accueil, la violence des gangs
Si l’intrigue offre son lot de rebondissements, si le suspense nous tient en haleine, l’enquête tire parfois en longueur et le dénouement est un peu décevant.
Editions Albin Michel, 2021
Titre original « Look for me »
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Cécile Deniard.
A propos de l’auteure
Américaine, Lisa Gardner, qui publie également sous le pseudonyme d’Alicia Scott, est l’auteur de dizaines des romans policiers dont certains ont fait l’objet d’une adaptation au cinéma ou à la télévision. En 2011, elle a reçu le grand prix des lectrices du magazine Elle dans la catégorie Policier pour « La Maison d’à côté ». Lire également les critiques de « Famille parfaite », "A même la peau" et « Juste derrière moi », Editions Albin Michel.
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